Le Parlement chinois a ratifié l’accord de Paris sur le climat. Un signal positif envoyé par Pékin pour l’ouverture du sommet du G20 qui répond aux inquiétudes de la France sur le retard pris dans la procédure de ratification de l’accord.
Adopté le 12 décembre dernier à l’issue de la COP21, l’accord, pour entrer en vigueur, doit être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre. La Chine est le premier pays émetteur de gaz à effet de serre avec un peu plus de 20% du total, devant les Etats-Unis (17,9%). Le texte fixe pour objectif de contenir la hausse de la température moyenne de la planète en jetant les bases d’une maîtrise des émissions de gaz à effet de serre.
En France, c’est pourtant le grand écart. Voir le dossier des boues rouges. L’Etat communique sur la nécessité de ratifier l’accord de Paris, tandis que le premier ministre, Manuel Valls, ferme les yeux, pire, autorise l’usine Alteo de traitement de l’aluminium (740 emplois à Gardanne), à poursuivre le rejet d’une partie de ses déchets dans la Méditerranée. Dans l’émission Thalassa, Ségolène Royal, la ministre de l’écologie pointe explicitement la responsabilité du premier ministre qui n’a pas tardé à réagir à coup de : « Je gouverne, je décide, chacun doit être à sa tâche avec l’esprit et le sens du collectif ». Sic !
Six mois après la fin des rejets de boues rouges dans le parc national des calanques, une pollution anormalement élevée a été relevée fin juin dans les effluents liquides évacués par l’usine à qui l’Etat avait donné deux mois pour corriger le tir. Particulièrement polluantes, ces boues contiennent à la fois des métaux lourds et une forte radioactivité. En cinquante ans d’activité, le site de Gardanne a rejeté plus de 20 millions de tonnes de boues rouges sur les fonds marins de la fosse de Cassidaigne.